Pourquoi parle-t-on de « genre » et santé ?

Depuis le site de l’OMS

 

 

Les rôles et les comportements distincts des hommes et des femmes – qui sont régis par les normes et les valeurs de la société dans laquelle ils vivent – conduisent à des différences de « genre ». Toutes ces différences entre hommes et femmes n’impliquent pas l’iniquité – par exemple, le fait que dans beaucoup de sociétés occidentales, les hommes portent en général des pantalons et les femmes portent souvent des jupes et des robes est une différence de genre qui n’avantage pas en elle-même l’un des groupes.

Les normes et les valeurs de « genre » conduisent toutefois aussi à des inégalités de « genre »– c’est-à-dire des différences entre les hommes et les femmes qui donnent systématiquement plus de pouvoirs à un groupe au détriment d’un autre. Le fait que, dans l’ensemble du monde, les femmes ont en moyenne un revenu en espèces inférieur à celui des hommes est un exemple d’inégalité de « genre ».

Tant les différences que les inégalités de « genre » peuvent conduirent à des iniquités entre les hommes et les femmes en matière de santé et d’accès aux soins de santé. Par exemple :

  • Une femme ne peut pas recevoir les soins de santé dont elle a besoin parce que les normes de sa communauté ne lui permettent pas de voyager et de se rendre seule dans une clinique.
  • Un adolescent meurt dans un accident de voiture parce qu’il pense devoir prendre des risques « téméraires » afin de répondre aux attentes de ses pairs qui estiment que les jeunes hommes doivent être « hardis » et prêts à prendre des risques.
  • Une femme mariée est atteinte d’infection à VIH parce que les normes de la société dans laquelle elle vit encouragent le mari à la licence des mœurs et simultanément empêchent l’épouse d’insister pour l’emploi de préservatifs.
  • Les taux nationaux de mortalité due au cancer du poumon chez les hommes dépassent de loin les taux correspondant chez les femmes parce que l’habitude de fumer est considérée comme une caractéristique de masculinité séduisante, tandis qu’elle est désapprouvée chez les femmes et considérée comme un comportement peu féminin.

Dans chacun de ces cas, les normes et les valeurs de « genre », et les comportements qui en résultent, ont un impact négatif sur la santé des femmes. En fait, le schéma de « genre » qui prévaut à un moment et dans un lieu donnés, peut être un des principaux obstacles – voire le principal obstacle – à des démarches soucieuses d’équité entre les hommes et les femmes qui cherchent à promouvoir le bien-être de tous.

Il y a une bonne chose : les normes et les valeurs de « genre » ne sont pas fixes; elles évoluent dans le temps, varient sensiblement d’un endroit à un autre et sont susceptibles de changer. Les conséquences négatives pour la santé qui résultent des différences et des inégalités entre les hommes et les femmes ne sont donc pas fixes non plus. Elles peuvent changer.

Le Département Genre et santé de la femme a pour objectifs de sensibiliser davantage les professionnels de la santé au rôle des normes et valeurs de « genre », aux inégalités qui perpétuent les maladies, les handicaps et les causes de décès, et de promouvoir les changements dans les sociétés afin que les différences entre les sexes cessent d’empêcher les femmes de jouir d’une bonne santé.

Exemples frappants

Le département Genre et santé de la femme a préparé une série de feuilles d’informations sur les liens existants entre plusieurs problèmes de santé spécifiques et les différences de « genre ». Pour prendre connaissance de cette série :

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